A bon entendeur - Chemin de Lumière

Je ne t’aime que momentanément, par bribes d’histoires, par cris de jouissance, par un malheureux jeu du destin, quand de ton corps tu me fais prisonnière du mien.

Tu es l’homme du moment, tu ne seras jamais celui de mes rêves, car je ne rêve que de moi. Cesse donc de me faire éprise car je ne m’en prendrais qu’à toi, quand je serais l’autre, faible, impuissante, en panne constante de plaisir.

N’oublie pas que le meilleur en moi reste l’insaisissable. Savoure cette femme détachée, libre, heureuse, avant que ne vienne à terme l’illusion de l’amour. Que dis-je ? Détruis plutôt cette illusion de toutes tes forces. Réagis pour qu’on puisse encore se délecter de la seule vérité qui tienne la route…plaisir, désir, perdition totale par moments, par bribes d’histoires.

J’aime quand tu me défis. J’aime quand tu me violente. J’aime quand dans ton regard je retrouve ma vraie image, femme, pleinement femme, ton alter-ego, ton image d’homme libre. J’abhorre cette tendresse subite, cet élan d’homme puissant qui veut faire sienne la femme, ta protection, cette vaine tentative de serrer dans tes bras l’être faible qui git en moi.

Je n’ai nullement besoin de le dire en mots, tu connais mes cris, cette voix rauque du plaisir ultime que tu risque d’éteindre à jamais, en l’étouffant sous le poids du mirage…l’amour.

Fais moi crier mon plaisir, fais moi chanter la vie et cette joie immense quand je retrouve Dieu dans le gout salé de ta peau.

Fais-moi m’éterniser, non dans la durée de l’amour, mais seulement dans ces quelques secondes de jouissance.

3 comments:

Yugurta said...

Quand les lettres avortent de bon gré sur le quai d'un port glacé, je rampe dans la fange pour en préserver tes mots.
Les narines têtues et l'attitude marine, les cheveux sous ton vent se dénouent de vérité.
Liberté qui rugit.
Sirène qui mugit comme si elle suppliait le navire de la laisser à terre, le chant que tu parles s'est envolé vers ce crusoë crucifié sur l'horizon de ta pensée.
Quoique son "Rien", cette île ignorée au lointain est son unique source de Bien.
Cette fois encore, les fiers goêlands reviennent avec une bouteille au bec.
La solitude se lèvera pour éclipser le soleil quand ils s'en retourneront vers l'Autre rivage...
L'attente en maîtresse se parera de ses atours tandis qu'il guettera sur la côte leur retour.

Yugurta said...

Un billet déchiqueté s'est echoué sur la plage ce matin.
Seules 2 lettres n'avaient pas fondu... Indélébiles.

Anonymous said...

KS

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