La bohème - Ode à l'Onde

Je danse sur les accords d’Aznavour mes vingtaines désillusionnées de ce dit sentiment que toute fille requiert d’une vie..une vie fausse, mégère, cupide, que l’épervier des rides lui vole et s’envole vers cette antipode que mes pas de Bohème foulent… je danse et m’épanouit dans la folie de l’inaccessible. Et emportée par le désir, le plaisir tambourine le coffret de l’émeraude que je suis.. mes dires ostentatoires révèlent certes un orgueil sans fin, que la majorité critique ; mais je continue à danser, à vouloir vivre affranchie de ces règles qui norment notre vie.

Je ne ressemble point à ces filles fades, dépravées, qui de l’amour se nourrissent, ces Eugénie Grandet en l’attente latente d’un Charles qui viendra les extirper du célibat pour les baigner dans un mariage béni. Un mariage que l’on croit accomplissement ultime de notre existence terrienne. Que dirais-tu si je te dévoile que la danseuse étoile que je sui s est céleste ? Qu’elle ne recherche dans la vie qu’un bien être simpliste certes, mais jubile. Un sentiment qui t’arrache, te déracine de cette vie immonde, et te jure passion embrasée.

Car vois-tu, au-delà de ce sentiment nommé amour que moi-même je refuse d’étiqueter, je trouve dans l’acte sexuel mon bien être. Piment doux pour les libertins, aigre pour les sentimentaux dans un rendez-vous nocturne inattendu de la part d’un inconnu saltimbanque qui du haut de son trapèze nous emporte dans des acrobaties sans fin. Pourquoi recherchons-nous dans toute relation l’omniprésence perpétuelle d’un amant qui nous jure fidélité alors que sur un lit, il se dévoue, se montre généreux, doux, tendre et fidèle.

Pourquoi âmes factices êtes vous si avides d’un seul partenaire ? Pourquoi vouloir être captif d’un seul sentiment ? Jouissez, sautillez et dansez. Bohèmes vivez, car de la non-stabilité de nos corps qui se fusionnent par une nuit d’hiver torride, une stabilité naît : stabilité de la confiance, de la maitrise de soi, de la réalisation de soi que Maslow prône dans sa pyramide.

Grimpons donc les sommets de l’orgasme, et dans cette montée périlleuse rappelons-nous donc que l’on surmonte nos idées figées, que l’on dépasse nos attentes languissantes d’une vie radine et mesquine.

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